Enfilez vos bottes et votre ciret jaune (ciret pas gilet) car aujourd'hui on vous emmène en Bretagne à Kernouës dans le Finistère, pour vous présenter un sympathique projet né de la rencontre entre David, tombé amoureux des fromages et la ferme de Keriolay, ferme familiale que vient de reprendre Benoit.

Cheese my baby, c'est le projet de David, 36 ans, qui a envie de changer de vie !
Après 10 années en tant que Professeur des Écoles et un cursus universitaire en Sciences de la Vie, il est décidé à trouver une activité professionnelle en accord avec ses convictions de consom'acteur.

Et quand David a un projet, il s'en passe des choses dans sa tête !
" Il me trottait dans la tête de fabriquer un produit, associé à la notion de plaisir, de terroir. Alors quand on habite en Bretagne, on oublie tout de suite le vin. Son compagnon idéal, le fromage, ne fait pas non plus vraiment partie du paysage local... Mais je me dis alors : et pourquoi pas ? Des vaches et du lait, on en a par ici et il n'y a pas de raison qu'on soit plus mauvais que les autres ! Et les producteurs locaux ne sont pas nombreux. Tout le monde sait que dans le contexte actuel les éleveurs ont beaucoup de difficultés à vivre de leur activité et pas suffisamment de temps pour transformer et valoriser ce lait. Il y a donc à faire de ce côté-là. "

Mais pour faire un fromage, il faut un fromager non ? Pas de problème ! Voilà David a trouvé son nouveau métier, il va devenir fromager !
" Et si j'apprenais à fabriquer du fromage et que je m'associais avec un élevage pour produire du fromage breton, au lait cru pour profiter de tous les apports des vertes prairies finistériennes (autant tirer parti de la pluie plutôt "présente" par chez nous) commercialisé localement ? Autrement dit : du fromage fabriqué au Bout du Monde pour les habitants du Bout du Monde ! "

C'est alors que David rencontre un agriculteur du Bout du Monde, Benoit, qui vient de reprendre la ferme familiale, la Ferme de Keriolay, à Kernouës où il y produit du bon lait. A la ferme, les vaches sont nourries à l'herbe une grande partie de l'année. Benoit est un curieux de nature qui cherche constamment à améliorer ses pratiques et à faire évoluer son exploitation. Et cerise sur le gâteau (ou le Far Breton en l'occurrence), Benoit aime les nouveaux défis. Là, vous voyez le petit sourire de coin sur les lèvres de David, non ? Le partenariat est trouvé !

David s'installera donc au plus près de la ferme qui lui fournira son lait car pour lui le circuit-court est l'un des piliers de son projet.
"... pour moi l'avenir de notre alimentation passe par là. La vente en local permet une meilleure visibilité, traçabilité, moins de transport et donc de pollution mais surtout, génère du lien social entre les consommateurs et les producteurs. "

Le bon lait, c'est trouvé ! Mais maintenant, il faut le transformer et faire du bon fromage cela s'apprend ! L'instituteur n'en a donc pas finit avec les bancs de l'école !
" Je me décide à le faire auprès de ceux qui sont reconnus et ce sera donc au CFPPA d'Aurillac dans le Cantal, terre de fromage. Comme, pour moi, le fromage cela reste avant tout un plaisir, une découverte, un partage, je décide de compléter la formation par des visites et rencontres de producteurs de fromages. Ce tour d'horizon m'amènera à parcourir plus de 14 000 kilomètres pour découvrir les fromages des Pyrénées, d'Auvergne, de Bourgogne, du Rhône, du Pays de Bray mais aussi de Bretagne et de Grande-Bretagne, lointaine cousine aux prairies arrosées, apprenant et prenant un peu de chacun pour construire l'identité de mes futurs fromages. Ceux-ci seront donc comme mon projet, à mi-chemin entre l'Auvergne et la Grande-Bretagne. Le fromage d'un Petit-Breton ! "

Après toutes ces rencontres, le projet est maintenant structuré : Cheese my Baby " ce seront des fromages bretons à base de Be Bop A Lula ! " Euh oui d'accord... Ils ne seraient pas un peu fous ces bretons ? David, c'est quoi des fromages bretons à la Be Bop A Lula ?
" Parce que l'essentiel pour faire un fromage de qualité, c'est d'avoir un bon lait, je ne conçois pas de proposer un fromage autrement qu'au lait cru "...
" On vous proposera différents fromages au lait de vache, pour que chacun y trouve ce qu'il aime ou pour varier les plaisirs :
- un fromage à pâte pressée non cuite empruntant un peu au Cantal et au Cheddar. Il sera idéal pour un apéro fromage mais aussi en fin de repas ou à ajouter à vos recettes. Laissez libre-court à votre imagination !
- un bleu (un des rares au lait de vache produit en Bretagne), mixte de Fourme de Montbrison et de Stilton. On retrouvera le fondant de la tomme avec le côté acidulé et typé du bleu.
- et enfin, un fromage à pâte molle, affiné à la bière produite tout près de la ferme : La D'Istribilh ! Idéal à l'apéro avec une bière (une D'Istribilh bien sûr!) ou après un bon repas entre amis. Plus local ? Ben on n'a pas trouvé... ".

Une autre étape chère aux yeux de David sera de proposer à l'avenir des fromages bio.

Alors pourquoi nous vous parlons de ce projet ?

Déjà parce que c'est un magnifique projet comme on les aime, et qu'il fait déjà frissonner nos papilles !

Mais surtout parce que pour finaliser son projet, David a besoin de votre soutien.
Il lui faut financer la construction de la fromagerie et l'achat de tout le matériel.

Il est déjà très soutenu par Benoit, sa famille et ses proches, mais ce n'est pas suffisant. Il décide donc de faire appel à toute personne qui serait sensible à son projet au travers d'un financement participatif dont l'objectif est d'atteindre 10 000 €. Et David sait à quoi va servir ce budget qu'il détaille très précisément sur sa page de présentation.
 Et si vous souhaitez entendre la douce voix de David qui vous explique son projet lors d'une interview sur radio France Bleu, c'est par ici !

Et pour voir ses yeux, son nez, sa bouche... c'est dans la vidéo ci-dessous !