Une meule du Gruyère de France pèse environ 42 kg, avec un talon légèrement bombé, un diamètre de 53 à 63 cm et une hauteur de 13 à 16 cm.

Sa croûte varie du brun à l'orangé, selon l'affinage, tandis que la pâte est ivoire à jaune, plus ou moins dorée selon la saison de fabrication et parsemée de trous (contrairement au Gruyère Suisse), qui varient en densité et en taille allant de celle d'un petit pois jusqu'à la taille d'une cerise. Ces trous sont dus à la flore d'affinage et sont révélateurs d'arômes. Le Gruyère de France possède également une plaque jaune de caséine appliquée au talon de la meule qui assure sa traçabilité.

Malgré sa renommée plus discrète par rapport à son homologue suisse, le Gruyère de France mérite d'être découvert pour ses saveurs riches et son savoir-faire artisanal. Avec une durée d'affinage minimale de 4 mois et une teneur en matière grasse de 47 à 52 %, ce fromage est un véritable délice pour les papilles et peut être dégusté de différentes manières, que ce soit en tranches sur un plateau de fromages, râpé dans une fondue ou encore dans un velouté de pommes de terre.

 

L'Indication Géographique Protégée (IGP) est un label qui garantit que les caractéristiques du produit sont liées à une zone géographique spécifique. Le Gruyère de France a obtenu cette IGP en 2013, reconnaissant ainsi la qualité et l'authenticité de ce fromage.

 

 

 

Le Gruyère de France est protégé par son label mais ce n'est pas de tout repos, car le Gruyère est aussi revendiqué par d'autres pays !

La demande de la France pour l'enregistrement de la dénomination « Gruyère » en tant qu'Indication Géographique Protégée (IGP) a été publiée dans le Journal Officiel de l'Union Européenne en conformité avec le règlement (CE) n°510/2006 relatif à la protection des indications géographiques et des appellations d'origine des produits agricoles et des denrées alimentaires.

 

Toutefois, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, ainsi que l'US Dairy Export Council en association avec la National Milk Producers Federation des États-Unis se sont opposés à l'enregistrement, arguant que la dénomination ne fait pas référence à un lieu géographique et qu'elle est générique.

 

Les parties opposées ont également souligné que l'enregistrement serait incompatible avec les dispositions du règlement (CE) n°510/2006. La Commission a invité la France et les parties opposées à rechercher un accord entre elles, mais aucun accord n'a été trouvé. La France a fait valoir que la dénomination "Gruyère" était une dénomination traditionnelle, ce qui la rendait susceptible d'être enregistrée. La Commission a également noté que la présence d'un terme donné à l'annexe B de la convention de Stresa de 1951 n'impliquait pas nécessairement que ce terme soit devenu générique. En outre, les codes tarifaires ou d'autres dispositions analogues relatifs à la dénomination « Gruyère » étaient exclusivement douaniers et n'étaient pas pertinents pour la protection des droits de propriété intellectuelle ou des consommateurs.

Enfin, les données relatives à la production de « Gruyère »  en dehors de l'Union Européenne n'étaient pas pertinentes, étant donné que le caractère générique doit être évalué par rapport au territoire de l'Union. L'enregistrement des dénominations homonymes est autorisé si la dénomination postérieure est suffisamment différenciée de celle déjà protégée. Dans cette optique, la France et la Suisse ont été consultées pour identifier les mesures d'étiquetage supplémentaires nécessaires pour éviter d'induire en erreur le consommateur.

 

Depuis, la justice américaine à « confirmé » que le Gruyère n'était pas exclusivement Suisse ou Français.